Un Conseil au Ministre du Travail en RDC

Une citadine dans les champs
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Si j’étais un conseiller du ministre du travail, le premier conseil que je lui aurais donné serait d’arrêter le sous-emploi généralisé dans le pays, afin de libérer notre grand potentiel de croissance économique. Comment le faire ? Voyez l’approche ci-après.

METTRE TOUTE LA RDC AU TRAVAIL

A qui pensons-nous exactement ? Nous proposons de puiser en priorité dans les grands réservoirs de la main d’œuvre sous-exploités suivants :

La Jeunesse Désœuvrée

Tous ces jeunes gens, filles et garçons, sans perspective d’emploi, assis aux coins de nos rues, à ne rien faire du matin au soir, du 1er janvier jusqu’au 31 décembre.

Les Vendeurs de Petit Commerce, de faible revenu

Tous ces compatriotes de tout âge, occupés à vendre toute sorte de produits ou bricoles, dans toutes nos rues, pour essayer de survivre. Mais qui, en réalité, vivent très difficilement.

Les Artisans et Techniciens de rue, au revenu incertain

Ces techniciens et artisans, faisant mille métiers différents, pour nouer les deux bouts, qui survivent au quotidien, de façon très précaire.

Ceux, des Travailleurs Employés, maigrement payés

Tous ceux qui, chaque matin, partent travailler un peu partout, aux magasins, résidences, petits bureaux, etc. Pour souvent, de salaire de misère.

La Jeunesse Délinquante

Ceux qui ont choisi la violence gratuite comme mode de vie. Ou la prostitution. Une jeunesse sans pitié. Sans Humanité !

Nos Villageois, dans notre Economie Rurale de cueillette

Là-bas, nos vieux parents vivent encore au Moyen Age, dans le dénuement complet, alors qu’ils dorment sur un potentiel économique des millionnaires !

Les PMEs chétives

Nos nombreuses PMEs, qui ne sont debout que le temps d’un printemps. Et pourtant, sans elles, la création en nombre suffisant d’emplois restera une belle illusion.

Certains fonctionnaires de l’Etat, sous-employés

Tous ceux de nos fonctionnaires qui, sans une occupation claire, avec de bas salaire, vivent des astuces, comme compliquer toute situation, pour monnayer une solution de sortie.

La situation de sous-emploi en RDC résumée

Face à ce condensé de sous-emplois en RDC, le défi du ministère du travail est simple. Trouver une solution pratique pour tous ces laissés-pour-compte, et transformer en travail productif, le potentiel humain qui dort en eux ! Le cas spécifique des femmes et des seniors fera l’objet d’une livraison séparée.

NOTRE APPROCHE DE TRAVAIL POUR TOUS EN RDC

Un rappel des normes du travail productif et efficace

Notre conseil ne concernera pas la formulation de la politique du travail en termes de législation et de régulation, un travail complexe, à laisser aux experts.

Nous ferons une requête pour une redéfinition des normes d’un travail productif et efficace. Nous insisterons également sur la mise en pratique effective de ces normes, de façon spécifique pour chaque groupe ci-haut repris. En cela, nous nous appuierons sur les meilleures pratiques de mise en valeur du capital humain, ayant été dans le passé, le responsable des Ressources Humaines dans une multinationale dont une usine était implantée au pays.

Qu’appelle-t-on un travail productif ? Qu’est-ce, un vrai travail ?

LES EXIGENCES D’UN TRAVAIL DANS LES NORMES

Le travail, pierre angulaire de tout développement

Le travail demeure la pierre angulaire de toute vision, mission, stratégie, feuille de route, de tout plan stratégique national, plan d’actions, plan directeur, programme national sectoriel, tableau de bord ou de quelque autre outil de planification stratégique qu’on utilise. Parce que, sans une exécution conforme des tâches de mise en œuvre, par les travailleurs, tous ces beaux outils deviendront des lettres mortes, sans effet, sans aucun résultat probant.

Ainsi en est-il du bien-être social en RDC. Nous allons devenir un pays puissant et connaitre la prospérité, et ce, très rapidement, si et seulement si le travail fait par les 100 millions de congolais est correctement fait !

Dès lors, quelle impulsion peut donner le ministre du travail, pour que le travail bien fait soit fait, dans les normes d’efficacité opérationnelle requises ?

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Un Travail Productif

Tout travail doit créer de valeur; être une solution à un problème. Un travail qui n’est pas productif n’a pas de raison d’être.

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Un Travail Rémunérateur

Pour le travailleur, le revenu reçu de son travail doit lui permettre, selon la formule consacrée, de nourrir décemment sa famille.

Pour la communauté, la valeur ajoutée du travail doit lui apporter un plus, en termes de création de richesse et d’amélioration de la qualité de vie.

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Un Travail à Revenu Équitable

Le revenu perçu pour un travail doit être à la juste hauteur de la valeur produite, pas plus, pas moins, même si cette juste valeur est parfois difficile à quantifier. Mais le principe de l’équité demeure impératif.

Pour la communauté aussi, des ressources locales sont consommées. Le travail doit être efficient, pour éviter le gaspillage de ces ressources, dont certaines sont non renouvelables.

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Un Travail fait avec Qualification

Pour produire une valeur ajoutée de bonne facture, les compétences propres au travail à faire doivent être bien maîtrisées. Sans qualification connue et maîtrisée, aucune valeur n’est à espérer.

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Un Travail dans la durée

Une bonne valeur ajoutée s’inscrit dans la durée et assure la sécurité des personnes impliquées dans sa production.

Sécurité du travailleur, pour un travail sans maladie professionnelle, ni des risques opérationnels non mitigés. Sécurité pour les autres, sans aucune mise en danger de la vie d’autrui. Sécurité pour l’environnement, sans une destruction irrémédiable de celui-ci. Sécurité de l’emploi, en opposition à un travail incertain et précaire.

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Un Travail Décent et Disponible

Ce sont des entreprises qui assurent l’existence de grandes possibilités de travail. Coincer les entreprises revient à terme à détruire les emplois respectant les convenances.

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Un Travail Diversifié

La diversité économique permet à chacun de trouver sa préférence professionnelle. Le travail forcé et le travail des enfants doivent être prohibés. Vaut mieux laisser les enfants vivre leur enfance, et ainsi éviter qu’ils ne la vivent à l’âge adulte.

Le travail bien fait est possible en RDC

En conclusion, nous conseillerons au ministre d’être le catalyseur de la transformation de la RDC, en la puissance continentale  naturelle qu’elle est, en prônant le respect strict par tous, dans leur travail, des normes d’un vrai travail.

LES ECUEILS A UN VRAI TRAVAIL EN RDC – A quoi faire attention ?

La perte de la valeur ajoutée d’un travail

Quand, par exemple, l’alimentation en électricité est régulièrement interrompue, cela est une démonstration qu’en amont, quelque part, un travail est mal fait, et qu’on laisse faire ! Alors qu’il devait être corrigé pour garder les normes requises.

L’inadéquation entre la complexité du travail et sa rémunération

Le ministère devrait s’attaquer à tout déséquilibre structurel du marché de travail. Pour éviter que des fonctions sans forte exigence de qualification et d’expérience obtiennent de rémunération élevée, et vice versa.

Si l’on atteint un petit résultat, il est insensé de recevoir un gros salaire en contrepartie. De même, un travail faisable par deux personnes, ne devrait pas être confié à dix ! La même incidence négative survient en cas d’octroi d’invisibles divers, d’emploi de sa fratrie non qualifiée, de sa copinerie, de sa coterie…

L’obsolescence des compétences

Si vous n’apprenez pas, en permanence, toutes les évolutions de votre métier, vous risquez de vite devenir un diplôme incompétent.

Tant que vous ne trouverez pas sur Internet de formation en lingala sur les innovations dans votre secteur, la maîtrise d’une bonne langue d’apprentissage vous sera nécessaire. Nos écoles devraient enseigner du bon français, afin de faciliter l’auto-formation continue de tous !

Une sous qualification dans des services rendus au public

L’affichage des certificats de qualification technique pour les services fournis au public par les travailleurs indépendants est à souhaiter, pour éviter que des techniciens sans qualification n’abusent de la bonne foi des gens.

Du laxisme sur des lacunes

Ignorer des risques personnels pris par les travailleurs

Lorsque le risque n’affecte que l’individu lui-même, on tend à l’ignorer. Exemple, des motards sans casques ! Un Etat organisé protège les citoyens contre leurs propres faiblesses.

Tolérer des risques « mineurs » pris contre les autres

Fermer les yeux pour des risques estimés d’être mineurs, est une erreur. Exemple, des chauffeurs taxi bus sans permis.  La tolérance des fautes mineures est le début du laisser-faire pour tout. Théorie de la vitre cassée.

Rester indifférent aux risques sur l’environnement

La destruction de l’environnement touche tout le monde. On doit la freiner.

Des offres d’emploi sous le boisseau

Lorsque les offres de travail sont cachées, et leurs exigences non précisées, il est difficile de trouver de bons éléments, d’espérer de bons résultats.

COMMENT METTRE TOUS CES GROUPES AU TRAVAIL ?

Proposition Générale

Construire une bonne qualification professionnelle nationale

Nous sommes connus pour faire de la bonne rumba cadencée. Faisons que nous soyons aussi connus désormais, pour la qualité constante des ponts et des chaussées, que nos entreprises 100% congolaises, construisent avec rigueur dans tout le pays, pour donner un exemple. Changeons notre image !

Se poser des bonnes questions comparatives

Par exemple, combien d’emplois productifs avons-nous créés avec nos taux de croissance économique élevés du passé ? Quelle diminution de taux de chômage d’autres pays, au taux de croissance similaire, avaient-ils réalisée ? Éveillons notre conscience économique réelle ; comparons-nous aux meilleurs !

Déterminer les exigences des fonctions clés

Tant que nous ne déterminerons pas les exigences de toute fonction importante, indépendamment des individus, nous ne produirons jamais de bons résultats. Donnons-nous la chance d’avoir les meilleurs éléments partout !

Faire de la formation de base de qualité

Il nous faut rompre le cercle vicieux de la faible qualification, la faible productivité et le faible revenu. C’est le mécanisme cœur de la pauvreté !

Créons des instituts techniques de qualité, de niveau secondaire et supérieur dans toutes les provinces. Ouvrons-y des filières utiles  à l’activité économique de la province : micro barrage électrique, construction des routes, technologie de l’information, ingénierie d’affaires, agronomie, mine… Qualité ! Utilité à l’économie !

Utiliser des outils qui boostent la productivité

Nous resterons toujours derrière les autres, si nous n’utilisons pas comme eux, des outils de démultiplication de la productivité : l’outil numérique, la mécanisation, le service à distance… Nous devons produire plus, avec moins de ressources !

Rétablir la discipline par le respect des procédures et des normes

Exigeons une plus grande discipline de travail, le respect strict des procédures établies et des normes admises. L’ordre et la discipline accélèrent le progrès !

Arrêter le gaspillage absurde de peu de moyens disponibles

Réduisons le gaspillage des ressources, par défaut de qualification ou par faiblesse d’organisation. Exemples : une surtension électrique de la SNEL qui brule les équipements maisons ; un achat des Prados au lieu des tracteurs agricoles… Ayons des priorités !

Jeunesse Désœuvrée

Jeunesse sans emploi

Transformons cette jeunesse en des mains habiles pour les activités de développement, en complément des têtes pleines de nos technocrates.

Bukanga Lonzo repensé, à forte intensité d’emplois, partout

Créons des parcs de type Bukanga Lonzo, en version de haute intensité de main d’œuvre, avec un équilibre entre la productivité et les emplois, dans toutes les provinces, autour des grandes villes.

Reprendre par exemple toutes les terres arables de la zone suburbaine de Kinshasa. Proposer aux jeunes des hectares, en fermiers indépendants. Les former aux exigences des types de culture à faire, leur fournir tous les intrants et l’encadrement technique et financier requis. Les assurer de l’achat de leur production. C’est un schéma utilisé dans le passé avec succès par la société BAT Congo, pour la culture de tabac dans l’Ituri. Et cela a très bien marché.

Petit Commerce de faible revenu

Commerce de rue

L’approche ici est de générer auprès de ces petits vendeurs une ambition de croissance, et leur proposer des solutions, aux limitations qui bloquent l’augmentation de leurs marges.

Association des Vendeurs par quartier, secteur par secteur

De façon pratique, on constitue, par quartier une association des petits vendeurs. Qui, à terme, va utiliser son pouvoir de négociation pour trouver, pour ses membres, le meilleur approvisionnement en produits alimentaires et autres, de source locale et importée, afin d’améliorer leurs marges. Et trouver aussi des solutions adéquates à leurs problèmes communs. Un début de leur transition vers le formel et vers une croissance sectorielle.

Artisans et Techniciens, au revenu incertain

techniciens de rue

Ici, on gagnerait à mettre à jour la qualification de ces techniciens et à structurer leur organisation, afin de leur ouvrir le marché public et continental.

Recyclage certifiant des métiers de niveau international

Vu l’évolution constante des produits et des services, l’Etat devrait assurer à nos techniciens un recyclage continu. Un regroupement en associations professionnelles par commune pourrait faciliter ce support.

Ses associations pourraient procurer la facilité d’accès aux crédits, d’acquisition des équipements techniques ou de gestion, d’obtention de supports des organismes divers et d’accès au marché public. En effet, pourquoi, pour les mobiliers des bureaux de l’État par exemple, ne pas commander que les mobiliers produits par les professionnels nationaux ?

Ce regroupement aidera les techniciens à améliorer leur visibilité, à tendre plus vite vers une masse critique, à créer une économie d’échelle et à adopter des normes internationales, prélude indispensable à une ouverture au marché continental.

Les Travailleurs Employés maigrement payés

Nous prenons deux types d’employés souvent mal payés, le personnel domestique et des employés des petites structures commerciales.

L’approche ici est de proposer aux employeurs du personnel qualifié, emmenant quelques avantages additionnels, afin d’espérer un meilleur salaire.

Le renforcement des capacités des travailleurs précaires

Un « Bureau du personnel domestique et des travailleurs précaires » assurera par commune, une formation certifiante sur les travaux domestiques et les techniques de ventes, selon les cas. Une inscription à une mutuelle de santé de ce personnel pourrait être faite, pour proposer un plus aux employeurs.

La Jeunesse Délinquante

Delinquats arretes

Ici, plusieurs possibilités de formation et d’emploi sont à explorer, pour les délinquants qui sont emprisonnés et pour ceux encore en liberté.

Une formation encadrée, de type militaire

Organiser des formations métiers dans les prisons ; trouver des usines appliquant une forte discipline, qui soient disposées à employer ces prisonniers délinquants, après formation ; fournir de la main d’œuvre aux services de génie de l’armée pour des travaux d’utilité publique… Pour les autres, les envoyer dans des champs agricoles avec un encadrement serré en discipline et en accomplissement. Dans tous les cas, adjoindre des psys à ces équipes pour travailler le mental débridé de cette jeunesse particulière.

Une économie rurale de la cueillette

Il nous faut assister nos villages, à intégrer graduellement le 21e siècle. Sans cela, ils risquent de rester à la queue de toutes les transformations qualitatives.

Le développement par « la base de la pyramide »

Le principe de « la base de la pyramide » ou BoP, le « Bottom of the Pyramid), est très simple. Transposer dans nos villages et campagnes tous les outils de croissance économique utilisés ailleurs, mais les adapter et les redessiner pour qu’ils collent aux conditions spécifiques des villages. Il nous faut donc dessiner ce modèle d’économie rurale BoP et l’appliquer dans chaque territoire.

Sur le plan pratique, un « service de développement rural » basé dans chaque territoire, guidera les villageois à s’approprier les outils économiques construits pour eux, et les « coachera » de la planification de leur production, à la commercialisation nationale ou internationale réussie de leurs produits.

Au même moment, une refonte de la vie sociale du village sera nécessaire. Pour y emmener rapidement l’école, l’hôpital, le supermarché, l’aire de sport, la radio, la télévision, l’accès à l’Internet, etc.

Les chefs coutumiers ajouteront un plus à cette transformation de nos villages. Il faut pour cela, réussir à les transformer en agents de développement de leur terroir. On peut provoquer ce déclic, en leur faisant voir comment vivent d’autres villages modernes à l’étranger.

Les chétives PMEs congolaises

PME Solaire

L’approche d’une assistance structurante peut être adoptée pour les PMEs congolaises existantes, surtout pour les PMEs techniques, afin d’assurer leur croissance endogène, en les viabilisant sur le plan technique et commercial.

Le développement technique des PMEs par les entreprises publiques

Nos entreprises publiques auront mission de former des PMEs partenaires, pour que celles-ci les suppléent dans l’exécution de leurs tâches, au niveau des communes et des territoires. En cas de recours aux firmes étrangères, la préférence ira à celles qui acceptent de faire un transfert des compétences.

Certains fonctionnaires de l’Etat, sous-employés

Fonctionnaires travail arrete

Voilà un corps très important pour le fonctionnement efficace du pays, mais qui travaille souvent d’une façon très archaïque. D’où notre inefficacité généralisée ! Sa professionnalisation s’impose.

La Professionnalisation de l’Administration Publique

La réorganisation de l’administration publique devrait couvrir les axes majeurs suivants : la révision et l’optimisation de toutes les procédures administratives, la digitalisation du travail, la formation technique des administrateurs publics, la fixation de leurs compétences comportementales, la proximité avec les administrés et l’énumération des livrables de chaque service public.

Sur le plan opérationnel, cette réorganisation devra donner à la population, l’accès à distance à toutes les informations sur les procédures administratives courantes, et lui fournir la possibilité de faire par elle-même, le plus grand nombre des formalités dont elle a besoin. L’administration devra aussi commencer à rendre compte aux administrés ; par la publication mensuelle des réalisations de chaque service public comparées à ses objectifs ; par la publication des résultats opérationnels de chaque exercice budgétaire et ainsi que de son patrimoine. Le nouvel agent public devra évidemment avoir un salaire décent et des conditions de travail dignes d’un administrateur !

Une bonne piste efficiente sera d’avoir des écoles de niveau secondaire et supérieur d’administration publique dans toutes les provinces, afin de produire des administrateurs de la chose publique professionnels.

CONCLUSION POUR METTRE TOUTE LA RDC AU TRAVAIL

Il y a beaucoup à faire pour développer la RDC. Il y a aussi un grand potentiel humain mal exploité, endormi sur un énorme potentiel économique. Le ministre du travail peut jouer le rôle du catalyseur qui libère ces potentiels immenses, par la promotion d’une nouvelle mentalité de travail, celle d’un vrai travail, fait dans les normes, par tout le monde !

Un Etat incitateur du développement par le travail

Nous devons amorcer la montée en puissance du grand RD Congo dans la chaîne de valeur de l’économie mondiale, en donnant à chaque congolais une tâche de développement précise !

Un État incitateur du développement libérera l’esprit entrepreneurial du congolais et favorisera l’éclosion rapide d’une classe d’entrepreneurs plus ambitieuse et entreprenante.

La RDC est capable de réussir le pari d’un développement rapide.

Le choix est nôtre !

8 commentaires

  1. J’ai lu le blog et j’aime énormément le travail accompli et l’intelligence avec lequel le sujet est développé. Il faut aussi pour le personnel domestique, proposer au ministre l’adoption d’un contrat de travail standard type, allégé et simplifié.
    Qui fixe un salaire minimum correct par rapport au coût de la vie dans chaque ville, qui prévoit un très petit prélèvement fiscal et qui fixe une contribution à une mutuelle de santé.

    Le contrat ne sera pas obligatoire mais indicatif. Si en plus, pour la garde des enfants par exemple, une formation pour la bonne façon de traiter les enfants est assurée, le contrat sera graduellement adopté et constituera une transition en douceur de l’informel vers le formel.

    1. Excellent apport, Djodji B. Plusieurs idées mises ensemble donnent toujours un meilleur résultat.
      En effet, un contrat indicateur type sera un bon déclencheur pour la transition de l’informel vers le formel, et pour l’alignement progressif vers un salaire correct du personnel domestique. Surtout si le taux de prélèvement fiscal est incitatif !
      Par exemple, si l’on payait $120 un jardinier et que les charges additionnelles montent ce salaire à $125, tout le monde s’appliquera de bonne grâce. Et le fisc gagnera sur la grande masse.
      Une administration publique plus positive peut résoudre beaucoup de petits problèmes qui font que notre pays reste au bas de l’échelle dans beaucoup de domaines.

  2. Moi par contre, je commencerai plutôt par m’intéresser au traitement des employés et aux réalités auxquelles ils font face ….tristes réalités…

    ils se sentent oppressés, exploités et impuissants, ayant peur de dénoncer quoi que ce soit juste pour des raisons de survie ,
    abandoner par leur gouvernement ( le ministère du travail corrompu constamment par l’employeur pour garantir rien que les interêt du capitaliste…)…etc…
    Des contrats signés dans la violation du code de travail au vu et au su de tous, des décomptes finaux calculés en violation du code de travail et même non versé dans la plupart des cas et personnel ne s’y intéresse , ….des discriminations criantes dans le traitement, dans les soins médicaux, dans les promotions etc…pas des nouvelles lois, pas des sanctions, pas de contrôle, pas de réformes pertinentes, pas d’encadrement ni accompagnement rien…..raison pour laquelle 90% des travailleurs congolais ne connaissent même pas le nom du Ministre du travail, ni ceux des inspecteurs du travail ni même à quoi ils servent car vraiment absent et inexistant…Ils connaissent juste l’INSS qui impose les prélèvements obligatoires sans savoir à quoi ça sert.

    Je vais plutôt organiser des descentes sur terrain pour écouter les travailleurs regroupés en échantillons représentatifs, des rencontres avec les représentants des travailleurs et des employeurs pour faire permettre aux employés de vivre une bonne expérience au travail, leur faire comprendre les pourquoi de certaines choses et partir de ces éléments pour mettre en place des réformes efficaces tenant compte de nos réalités.

    Dany Kangudia

    1. Contribution pertinente ! Votre constat est très vrai. Les réalités du monde du travail congolais sont très tristes. Fixer les abus constatés devrait être la première priorité du ministre. Afin que plus personne ne se résolve à subir ces abus par nécessité, pour des besoins de survie.
      Notre approche de mettre tout le monde au travail viendrait ainsi comme un complément à cette première priorité que vous proposez, que le ministre fasse appliquer les lois du travail qui existent. Nous pensons même que, s’il ne le fait pas, c’est lui qui ne ferait pas correctement son travail de ministre du travail ! Et notre appel de mettre tout le monde au travail le concernera lui, en premier lieu.
      En même temps qu’il faut renforcer les lois, il faudrait aussi créer beaucoup de nouveaux emplois dans le vaste Congo qui est en friche permanente, tellement il est sous exploité. Pour éviter que, par le jeu de l’offre et de la demande sur le marché du travail, les travailleurs acceptent n’importe quoi pour survivre, vu la rareté de l’offre. Ce qui nous ramènera à terme aux abus d’aujourd’hui que vous relevez.
      Votre approche n’est pas antinomique de la nécessité de mettre les chômeurs réels et déguisés de la RDC au travail.

  3. Vous dites qu’un travail non productif, un travail qui ne produit pas de valeur n’a pas de raison d’être. Comment bien mesurer la valeur produite par un travail ?

    1. 1ere question. Le travail a-t-il réalisé ce qu’il était censé faire, a-t-il résolu le problème qu’il avait attaqué ?
      2e question. Par rapport aux critères fixés dont la qualité, le délai et le coût d’exécution, a-t-on réalisé une meilleure performance en améliorant la qualité, ou en réduisant le temps ou le coût ?
      3e question. Comparé aux meilleurs du domaine, a-t-on atteint un niveau appréciable ?
      Voila les questions qui assurent que la valeur ajoutée y est. On peut y ajouter d’autres critères comme la nouveauté de la solution proposée, les avantages que la solution apporte, la facilité d’accès ou d’utilisation, la réduction des risques encourus, etc.
      La valeur d’un travail est donc un mix d’éléments, qui accompagne l’élément de base, qui est « que le boulot soit fait » !

  4. Rétablir la discipline par le respect des procédures et des normes. Cela me fait penser à nos prisons dont on dit que, plusieurs pensionnaires sont détenus de façon irrégulière. Pourquoi ne pas demander aux responsables des prisons d’établir eux-mêmes la liste des emprisonnements irréguliers pour être examiné par qui de droit ? Et également, demander à tous les magistrats qui ont fait coffrer des gens, de régulariser selon la loi la détention de ces gens. Et enfin prévenir tout le monde que, en cas de contrôle et de découverte des détentions abusives, et les responsables des prisons qui ne signalaient pas des abus, et les magistrats à la base de ces irrégularités seront sanctionnés ? Ainsi, on renforcera les procédures pour la privation de la liberté aux gens !

    1. Excellente contribution sur le respect des procédures d’emprisonnement et la lutte contre des abus dans ce domaine. Chacun doit bien faire son travail !

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