Certaines conditions facilitent la réalisation d’une vision forte. Si l’on examine celles-ci dans le contexte de notre pays, ces dispositions pourraient se traduire comme explicitées ci-dessous.
Le sens de grandeur de soi, de la part de nos leaders et de notre peuple
C’est, montrer une grandeur de soi, mais plus encore, cultiver de façon exponentielle, la grandeur de son territoire, de sa province, de notre pays ! Cela revient à privilégier ses propres intérêts, bien sûr, mais davantage encore, les intérêts du pays plus que tout. Tant il est vrai que, être un citoyen d’un pays fort nous grandit tous, et rend fier chacun de nous.
Ce sens de grandeur est inné chez certains. Beaucoup hélas, doivent le développer, et semble-t-il, même parmi nos autorités ! On devrait en faire une question d’honneur, comme peuple.
Une organisation efficiente et forte de notre pays
Notre capitale est-elle parmi les 5 villes les plus propres d’Afrique ? Non. Les gens à Kinshasa, ont-ils un comportement discipliné ? Pas du tout.
Si l’on n’est pas capable d’assurer des éléments de base d’une bonne organisation, tels que la Propreté, l’Ordre et la Discipline, ou avoir un leadership fort et sobre, dans tous les domaines clés de notre vie courante, comment pourrions-nous réaliser une transformation audacieuse de la RDC ?
Nous devrions revenir aux fondamentaux d’une bonne organisation dans notre pays.
Un engagement de tout notre peuple, un alignement de tous à notre vision commune
Une autre condition est celle d’être capable de réaliser un alignement parfait de toutes les structures du pays à la vision. Chaque structure traduirait ainsi, ce que la vision signifie exactement pour elle, pour chaque province, territoire et chefferie. Elle déterminerait également la contribution à la transformation du pays, qui sera attendue de chacun de ses membres.
Chaque peuple est le principal artisan de son développement. Nous devrions tous nous y engager activement, dans toutes les organisations du pays.
Une focalisation de tous les responsables sur les moyens à mettre en œuvre, pour réaliser la vision
Cette condition revient à disposer partout, des responsables capables de contextualiser correctement la vision, et ainsi rassembler les meilleurs moyens locaux, pour réaliser leurs objectifs, chaque territoire ayant ses spécificités propres.
Ainsi, les offres de nos partis politiques seraient plus claires, comme elles nous montreraient les capacités dont disposent leurs cadres, pour réaliser l’industrialisation de nos territoires, d’une meilleure façon que celles proposées dans notre planification stratégique.
Cette condition reviendrait à assoir le même principe d’évaluation pour tous, par la comparaison des résultats aux objectifs, et la mesure de l’efficience dans l’utilisation des ressources.
On devrait ainsi être capable, par exemple, de désigner « le gouverneur de l’année », celui qui aurait le mieux affiné ses stratégies locales, et réussi à dépasser les objectifs, ou à réduire les ressources financières utilisées.
Une structuration plus serrée de toutes les activités de l’Etat autour de la vision
Une fois la démarche lancée, la vision conditionnerait toutes nos décisions. Seules, des activités qui ajoutent de valeur et à moindre coût, seront promues. Ce qui conduirait, par exemple, à réduire à 100, le nombre des députés, vu qu’un grand nombre de ceux-ci ne prend jamais la parole.
Une rigueur accrue de la gestion de la vision, à tous les niveaux
Toute grande vision génère de l’espoir et rend plus exigeants ses bénéficiaires. L’Etat devrait absolument se hisser au même niveau d’exigence, par plus de transparence, pour un bon suivi des programmes de développement ; l’équité, pour un engagement fort de tous ; la justice, pour la paix et une plus grande cohésion sociales ; la sanction positive ou négative, pour promouvoir les meilleurs ; et enfin un alignement aux standards mondiaux, afin d’attirer les investisseurs et partenaires internationaux de qualité.
Des vertus, dont la RDC semble avoir grand besoin.
De gros efforts en perspective donc ! Mais, cela est jouable. Heureusement, nous avons quelques DG congolais qui avaient conduit des visions dans des filiales des multinationales. Ils pourraient nous y aider.
Pourquoi voir si loin 2075?????
2075, c’est dans environ 50 ans. S’il faut considérer les changements à faire pour réaliser les conditions de réussite du pays, 50 ans, c’est beaucoup trop long en effet. C’est aujourd’hui que l’on doit lancer la transformation du pays. Mais si l’on pense à la vision d’égaler l’Europe, 2075 devient beaucoup trop ambitieux. Mais vu nos ressources, c’est jouable, si l’on fait un changement a-radical, comme disait qlq1.