Jusqu’à présent, le Service National transforme, par l’apprentissage, des anciens jeunes délinquants en bâtisseurs. Et si on repensait cet excellent modèle, pour l’étendre à d’autres populations cibles ?
Un de grands problèmes dans l’arrière-pays est celui des routes d’interconnexion de nos villages aux centres urbains. Pourquoi ne pas installer de nouveaux Kaniama Kasese dans tous les territoires, pour s’attaquer à ce problème ? On ferait l’apprentissage, aux jeunes gens de chaque village, des techniques d’entretien appropriées pour leur genre de routes, avec une utilisation maximale des matériaux locaux.
On organisera ces jeunes gens, pour qu’ils assurent la maintenance régulière de ces routes afin d’éviter des réparations coûteuses. Ainsi, ils tiendraient en bon état nos routes rurales, comme le faisaient les cantonniers de l’époque colonial. En ces temps-là, on pouvait faire en voiture, le trajet Léopoldville-Elisabethville, avec une Citroën 2 chevaux ! Des taxes locales spécifiques pour les camions de commerce pourraient parachever l’édifice.
Ainsi, chaque territoire pourrait monter sa société de transports vicinaux, pour le transport des biens et des personnes, afin de connecter tous nos villages au 21e siècle. On doit réduire la fracture civilisationnelle que connaissent beaucoup de nos villages isolés.
On aurait au moins des routes comme celles de 1959, qui assuraient alors l’essor de l’économie rurale du Congo Belge. A l’avènement des grandes unités industrielles, ces routes pourraient être graduellement transformées en routes macadamisées modernes, vu que leur utilité économique et leur rentabilité seraient assurées.
C est une bonne idée