Les cortèges des différentes autorités congolaises ressemblent à un modèle de gaspillage de ressources utiles à la construction du pays. Nous prônons 8 heures de travail pour nos fonctionnaires. Nous avons suggéré de fixer des objectifs aux ministres pour mieux diriger la transformation du pays. Tout cela risque de ne rien produire de substantiel, vu la dilapidation de nos maigres ressources financières.
Compte tenu de cette modicité de nos moyens financiers, le vélo de l’ancien premier ministre hollandais souligne trois paradoxes bien congolais, que nous nous refusons d’examiner sérieusement.
Le premier paradoxe est celui du niveau de vie médiocre du congolais, face à l’immensité de nos ressources naturelles.
Nous sommes parmi les 11 pays les plus pauvres du monde, alors même que nous disposons de très riches ressources du sol et du sous-sol, et en très grande quantité. Quelle est la valeur du potentiel minier de la RDC ? Faut-il aller en Belgique, à Tervuren, au Musée Royal de l’Afrique Centrale pour le savoir ?
En hydroélectricité qui est une source énergétique propre, le projet grand Inga a un potentiel estimé de 42.000 MW, contre 1.775 MW installés à Inga I et II. Avec d’autres sites hydro-électriques exploitables, quel revenu peut-on engranger de l’export de l’Energie électrique, même de 50% ?
Et la longue liste de nos revenus potentiels continue ! Il faut vraiment être congolais, pour paradoxalement vivre à l’aise comme pays pauvre, avec un tel potentiel de richesse !
Le deuxième paradoxe est celui du rôle spécial et particulier de l’Etat en RDC, en comparaison avec les pays du Nord.
En Europe occidentale, le niveau de vie est en général très élevé. Le rôle de l’Etat s’y résume essentiellement à maintenir l’existant, par rapport aux dynamiques mondiales contraires. Un existant très satisfaisant, qu’il améliore d’ailleurs continuellement et rapidement, grâce à toutes les innovations technologiques qu’il soutient.
Notre gouvernement, quant à lui, doit jouer un rôle complètement différent. Il doit pratiquement tout construire, à partir de zéro, vu que rien de substantiel n’existe. Il doit construire très vite, pour accomplir en moins de 100 ans, ce que les autres ont mis plusieurs siècles à réaliser, en « prenant » des richesses d’ailleurs, grâce à leurs avancées technologiques et militaires d’antan.
Nous, on doit réussir les mêmes prouesses, sans rien voler à aucun pays, sans avoir une suprématie militaire quelconque et sans posséder la même force technologique qu’eux. Pire, sans même un sou vaillant, désargentés pas comme deux que nous sommes ! Comment, avec des défis pareils, pouvons-nous nous adonner au gaspillage de l’argent public ?
Paradoxalement, alors que certains pays de l’Europe, surtout ceux du Nord, ont des gouvernants ayant un train de vie modeste, nos ministres eux sont les plus flambeurs, très enclins à la fête dans des hôtels 5 étoiles, qui affectionnent sécher des conférences internationales importantes, pour faire du shopping dans les boutiques de luxe. Comment faire perdre au pays, ses modestes moyens, pour de telles futilités ?
Le troisième paradoxe est celui de notre capacité technique nationale, en rapport avec nos défis d’un développement rapide de notre vaste territoire.
Tout est à construire, dans tous les domaines, partout et dans tout le pays. On s’attendrait donc de voir le pays former à tour des bras, de techniciens de toutes les disciplines des sciences et des techniques, de tous les niveaux. Afin que toutes nos constructions soient du solide, conformes aux normes mondiaux, pour durer longtemps et pour être réalisées aux meilleurs coûts mondiaux.
On s’attendrait ainsi à trouver de nombreuses écoles techniques, de tous les niveaux, dans tout le pays. Afin de disposer des meilleurs techniciens agricoles du monde, des miniers les plus capables possibles, des fermiers les plus pointus, des gestionnaires les plus aguerris, des informaticiens les plus fins, etc.
Paradoxalement, rien de tout cela ne se retrouve dans nos villes et territoires. Nous, on excelle davantage dans des bars, des ngandas, des hôtels à quatre sous, etc. Comment transformer la RDC en un grand chantier à ciel ouvert, dont les contremaîtres, ministres de leur état, fixeraient le tempo de sa transformation ultra rapide ?
Tant qu’on ne s’attaquera pas résolument à ces paradoxes, et à d’autres encore qui freinent notre marche vers notre destinée, il nous sera difficile de devenir un grand pays.
D’où notre questionnement ? Pourquoi pas placer la résolution de ces barrières comme la 1ere priorité des toutes nos institutions, de toutes nos provinces et de toute notre population ? Et adopter le ratio de 80% comme la part de tout budget, qui doit être consacré à la transformation en richesses de nos ressources naturelles ? Afin de placer le peu d’argent dont on dispose, là où il faut, et arrêter la Dolce Vita de nos politiciens ! Pourquoi pas réduire de toute urgence, le train de vie de l’Etat, de façon drastique ?
Revenons au vélo de l’ancien 1er ministre hollandais. Vu l’étendue du travail à exécuter en RDC, il serait normal et cela, sans paradoxe, de voir tous nos ministres en pick-up double cabines, dans le grand chantier de la nouvelle RDC à industrialiser.
Il est vraiment temps de nous mettre tous, en tenue de travail, en rejetant notre culture de « m’as-tu vu », pour embrasser une culture du travail sérieux, à l’allemande ! Le niveau de vie dans le pays et dans l’arrière-pays est inacceptable, au regard de l’immensité de nos ressources naturelles.
On peut faire de ce pays un vrai paradis !
Vidéo 3 min 26 sec : CORTEGES DES AUTORITES : UN GASPILLAGE DE RESSOURCES
Sensibilisons nos politiciens sur la nécessité de faire une réduction importante du train de vie de l’Etat. Il y a tellement à faire dans le pays que nous devrions d’abord nous atteler à la transformation urgente et ordonnée de nos ressources naturelles. On fera la fête après ! #congo #kinshasa #rdc #industrial #developpement #africa
Short 58 secondes : LES CORTEGES DES AUTORITES, UNE PERTE INUTILE
Responsabilisons notre Exécutif partout, pour une exploitation rapide et optimale de nos nombreuses ressources #shorts #congo #rdc #kinshasa #developpement #industrialisation #africa