Deuxième partie : Quels rôles doit jouer tout parti politique ?
La RDC a une superficie équivalente à celle de presque toute l’Europe de l’Ouest. Et si l’on rêvait d’une transposition vers notre pays, de toute la prospérité de ces villes de l’Europe, comme sur la carte ci-dessus ? Nous disposons des ressources POUR ! Il ne nous resterait qu’à donner au pays, une solide direction économique et sociétale, pour avancer résolument vers un tel eldorado. Un rôle majeur à jouer par les partis politiques.
La semaine passée, au lien https://rdc-managermieux.com/partis-politiques-congolais-prets/ , on s’est interrogé sur l’existence d’une raison d’être affirmée et d’une idéologie assumée par chaque parti politique.
Ci-après vient la 2e partie de nos réflexions, relative au rôle que tout parti devrait jouer. On verra la semaine prochaine, les compétences à démontrer par chacun d’eux. Prière vous faire aussi, une opinion personnelle à ce sujet.
Deux rôles importants pour un parti politique
Pour conquérir le pouvoir d’État, les partis politiques concourent au suffrage populaire, en faisant la promotion de leur capacité à remplir efficacement les deux fonctions principales suivantes d’un vrai parti politique, à savoir, assurer la représentation du peuple dans les pouvoirs législatif et exécutif, et donner une direction claire au pays, dans l’effort de toute la nation, de créer une prospérité nationale et un bien-être pour tous.
La représentation du peuple
Pour se faire, à chaque échéance électorale, tout bon parti politique élabore un projet exécutif qu’il s’engage, si ses candidats étaient élus avec une majorité suffisante, à retranscrire dans un programme de gouvernement, et à traduire en termes de lois et règles, qui structurent la mise en œuvre efficace de ce programme. Ce projet reprend habituellement les grands problèmes auxquels est confrontée la population ainsi que des pistes pour leur solution.
Quand bien même un parti se retrouverait dans l’opposition après élection, il s’efforcera à garder sous les feux de la rampe ces préoccupations critiques de la nation, en relayant le mécontentement de tout électorat dont les défis majeurs seraient négligés par la majorité au pouvoir. Les soucis de la population resteraient ainsi une priorité constante pour tous !
Le problème actuel est que, dans les projets présentés par la pléthore de nos partis politiques, lorsque ceux-ci en possèdent un, la majorité de la nation ne voit pas comment ses grands problèmes allaient trouver de solution. D’où, la désillusion d’une certaine frange de la population, passablement fatiguée de beaux discours et de vœux pieux, sans plan d’action conséquent.
En effet, de nos centaines des partis politiques, quelle proposition par exemple, avons-nous vu sur la création de nouveaux emplois stables dans nos grandes villes ? Ou bien, pour notre pays à faible budget de l’État, quelle loi structurant la transparence des dépenses publiques a-t-il été proposée, pour mettre fin à la gabegie financière de l’État ? Ou même une loi, sur la justification obligatoire des frais de fonctionnement des organismes publics, un véritable gouffre pour le trésor public ? Des questions sans réponse !
Il est impérieux que tout candidat député puisse fournir une liste exhaustive des problèmes importants de sa circonscription, et soit capable d’en proposer de solutions concrètes. Nos candidats doivent lever leur regard de leur nombril et le diriger vers la détresse de nos populations laissées-pour-compte !
La direction économique et sociétale du pays
De par son idéologie, chaque parti devrait élaborer son offre politique, un modèle spécifique pour un développement intégré du pays, combiné à une prospérité équitablement partagée. Ainsi, un cap serait fixé pour tout le pays, au cas où ce parti prenait le pouvoir.
Car, à l’absence d’une offre politique faite par les partis, comme nous en avons souvent l’habitude, le choix de l’électeur ne se repose plus sur aucun critère objectif. On vote alors sur base de préjugés, de tribus ou des billets de banque, vidant de tout son sens le système représentatif. Le candidat ainsi élu n’aura aucune redevabilité, n’ayant proposé rien du tout, à qui que ce soit ! Il aura été élu pour lui-même, et accessoirement pour sa famille !
Alors même que, son offre politique devrait être robuste et donner des objectifs chiffrés pour la mandature qui viendra, pour tous les secteurs clés de sa circonscription électorale. Comme, elle devrait définir la contribution attendue de toutes les parties constituantes de cette circonscription, afin que chaque citoyen sache ce que le développement du pays exige de lui.
Alors même aussi que, cette offre devrait définir les valeurs de comportement à établir, afin de proscrire les anti-valeurs de corruption, de concussion, des arrangements mesquins, de vol des biens publics, de profit personnel indu, qui semblent être la doctrine politique préférée des partis politiques congolais. Doctrine contre laquelle, la paix sociale exige une vigoureuse apostasie !
Alors même qu’également, cette offre devrait déterminer un mécanisme qui assure l’efficacité de son modèle, mécanisme comme un suivi transparent de toutes les initiatives mises en œuvre au niveau national et local, chiffres et statistiques à l’appui, pour informer régulièrement tout le pays des progrès réalisés, afin d’afficher la volonté claire du parti à faire des résultats !
Nous devons organiser le développement du pays, et cesser d’espérer que cela arrive par hasard, à coup de saupoudrage de quelques réalisations éparses. Une certaine rigueur politique doit être de mise, afin de lancer l’industrialisation de nos villes et l’éclosion de nos économies rurales.
Notre rêve d’une grande nation congolaise mérite mieux que le pauvre budget actuel de l’État !
L’idée de l’offre politique des partis est bonne. Pour que tout citoyen puisse faire un choix entre différentes propositions, avant de s’engager comme militant dans un parti. Il s’engagera alors pour un idéal, au-delà de la personne du leader. Cela sera un saut qualitatif pour une plus grande maturité politique de la population.
En effet. Avec une mission claire, une idéologie connue, une connaissance étendue du pays profond, tout parti devrait pouvoir élaborer une offre politique robuste, qui transcende les hommes, afin d’attirer tous ceux qui veulent construire un grand Congo. Et ils sont nombreux !
Le 16 novembre 2016, je posais certaines questions aux gouverneurs et deputés. Et ce sont les questions que nous devrions poser aux politiciens et journalistes qui sont proches de nous.
Pour un Congo meilleur nous y arriverons.
Prière svp donner le lien pour accès à votre jeu de questions-réponses pour le partage à faire. Le lien ci-après marque une erreur:
joelboweya.weebly.comx
jboweya@yahoo.com
204.101.54.71
Les partis politiques tels que implantés dans les pays occidentaux n’ont pas d’égal au Congo.
Ici, c’est les relations personnelles (tribu, intérêts…) qui sont les fondements de la constitution, l’adhésion et du fonctionnement des partis. Les idéaux, on les retrouve uniquement dans les statuts.
Le manque d’idéaux dans la vie pratique des partis politiques conduit aux alliances parfois contre nature, qui se font et se défont au gré des circonstances.
La répartition inclusive des richesses n’est pas parmi les objectifs de nos partis politiques.
Est-il réalisable en Afrique une démocratie sans partis politiques ?
C’est justement cette duplicité qu’on doit reprouver, ce fonctionnement des partis aux antipodes de leurs beaux idéaux, cachés dans leurs statuts. Il est temps que les voix s’élèvent, contre ces pratiques politiques rétrogrades qui tirent le pays vers le bas : nombre ridicule des partis, parti famille, compétence interne approximative, morale douteuse, absence de modèle positif, etc.
En Afrique, on a besoin d’une démocratie avec de partis politiques d’un niveau très élevé, nos défis étant plus grands que ceux des pays occidentaux, et de loin.