Le Botswana, un modèle pour la RDC ?

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UN MODÈLE DE GOUVERNANCE POUR L’AFRIQUE

En Avril 2019, la plateforme multimédia indépendante Vox Africa avait fait un reportage sur le Botswana, intitulé « Un exemple de réussite ». Nous vous proposons ci-après ce reportage. Nous relevons ensuite ce que nous croyons que nous, RDC, pourrions copier de ce modèle de réussite.

Et vous, quelles bonnes leçons pensez-vous que la RDC pourrait apprendre du Botswana, un pays dont Transparency International score l’action contre la corruption, en 2019, à 61/100 et le classe mondialement à la 35e position sur 180 pays ? Cet Indice de Perception de la Corruption du secteur public (IPC) évalue la lutte contre la corruption de la RDC à 18/100 et nous place dans le peloton de queue, comme 170e/180 pays !

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Le Botswana, un exemple de réussite en Afrique, par Vox Africa

LEÇONS INTÉRESSANTES POUR LA RDC

Nous allons ressortir quelques caractéristiques saillantes du Botswana que souligne ce reportage et les comparer aux pratiques de gouvernance de la RDC, même si la géopolitique de ce pays est très différente de la nôtre. Car, pensons-nous, malgré ces différences, des esprits éclairés peuvent trouver des leçons susceptibles de rehausser l’éclat terne de notre pays.

Différentes thématiques seront couvertes via des doublets « Caractéristiques du Botswana (C.B) – Leçons pour le Congo (L.C) ».

1. L’AFRIQUE N’EST PAS MAUDITE

C.B 1 : La réussite économique est possible en Afrique

Le Botswana, et un certain nombre des pays africains en donnent la preuve. Le PIB/ habitant du Botswana est passé de $US 89,89 à son indépendance en 1966 à $US 7.961,33 en 2019 (Source : Banque Mondiale, en $US courant).

L.C 1 : La pauvreté n’est pas une fatalité, pour la RDC.

La RDC peut aussi s’en tirer rapidement. Il nous faut juste mieux nous organiser et structurer plus efficacement notre économie. Comme l’a fait le Botswana ! Notre PIB/habitant, lui, est passé de $US 220,31 en 1960 à $US 580,72 en 2019, avec tout de même un pic à $US 615,98 en 1978 ! On ne mérite pas de maigres résultats comme ceux-là !

2. L’ESPOIR EST PERMIS EN AFRIQUE

C.B 2 : Le Botswana l’a prouvé

Alors que la situation en Afrique pousse les observateurs à la déprime, le Botswana quant à lui suscite l’espoir, et même plus. Il génère fierté et satisfaction.

L.C 2 : La RDC peut démontrer que l’espoir est permis

La situation actuelle de la RDC est déprimante

Les tueries sans fin à l’Est ; la corruption qui gangrène tout, partout et pour tout, au vu et su de tous ; la contre-performance de tous les organismes, au seul profit personnel des dirigeants, comme marque de fabrique congolaise ; le marasme économique chronique et son corollaire de la pauvreté généralisée de la population, 70 % des congolais vivant dans la pauvreté par rapport au seuil de 1,9$ par jour, selon le rapport PNUD 2020. Tout cela devait apostropher chacun de nous, avec véhémence !

Heureusement, c’est assez simple d’arrêter cette déprime

Cependant, toute cette déprime peut s’arrêter rapidement, si l’on détermine sans complaisance la cause racine de chaque mal qui ronge le pays et les mécanismes qui le perpétuent, que l’on connaît tous. Un exercice simple à faire, s’il existe une vraie volonté politique désintéressée pour le faire. 

Une rupture avec l’ordre qui prévaut sera impérative

Il ne nous restera dès lors qu’à nous attaquer résolument à tous nos maux, non pas de façon superficielle à l’aide des slogans en l’air et des discours lyriques sans suite, mais par une ligne de conduite stricte, appliquée par tous, du sommet à la base, dans une totale transparence. Une vraie rupture dans tous les domaines, pour remettre de l’ordre partout, et par chacun de nous !

3. ÊTRE UNE REFERENCE MONDIALE EN DÉMOCRATIE

C.B 3 : Le Botswana a relevé le défi d’être vraiment démocratique

Pas de coup d’État depuis son indépendance en 1966, des élections régulières et totalement transparentes, une alternance politique assurée, pas de contestations des élections, pas de politiciens propriétaires des biens mal acquis en Occident…

L.C 3 : En RDC, des leçons sur les mécanismes d’une vraie démocratie

Ne plus accepter de coups d’État, de quelque sorte que ce soit

On peut y arriver si on assure que les élections sont totalement transparentes, sans disqualification fallacieuse d’aucune sorte.

Un puissant mécanisme de transparence électorale existe : l’affichage obligatoire des résultats par chaque bureau de vote, aussitôt le dépouillement terminé. La transparence peut être renforcée par l’ajout d’une responsabilité pénale des membres du bureau de vote, en cas de manquement à cette disposition.

Assurer une alternance consacrée de manière indélébile

On peut y arriver en reprécisant les termes de la loi sur le nombre maximal des mandats électifs et en décourageant toute velléité sournoise de contournement de cette disposition.

Aucun Président de la République ne peut faire plus de deux mandats dans sa vie ! Si les élections ne sont pas tenues à l’échéance due, la continuité de l’État se fera par des dispositions d’indisponibilité des responsables élus, jusqu’à ce que les problèmes y afférant soient réglés. Il faudrait assurer que nul ne bénéficie de ses propres turpitudes.

Lutter contre la dissimilation des biens mal acquis à l’étranger

On peut y arriver en rendant illégale l’acquisition des biens immobiliers à l’étranger pendant un mandat politique.

Oui, les mandats politiques ont vocation à promouvoir le pays. Et toute acquisition de biens immeubles à l’étranger est contraire à ce rôle. Libre à celui qui le voudrait, de le faire. Il devra cependant quitter sa fonction politique, point. Les biens acquis avant ou après la fonction politique ne posant pas de problème. Cela, afin d’éviter que des politiciens véreux ne cherchent à se pérenniser au pouvoir pour cacher et protéger quelques biens mal acquis.

Le Botswana, un modèle de réussite selon France 2.

4. ÊTRE UNE REFERENCE MONDIALE EN CROISSANCE ÉCONOMIQUE CONSTANTE

C.B 4 : La croissance, à partir d’un produit de base est possible

Record Mondial en taux de croissance important et stable, pendant 30 ans ; cela avec un seul produit minier important, le diamant ; qui contribue au tiers du budget du pays ; qui est vendu en produit fini ; cela a été accepté par les multinationales ; et cela a permis une diversification de l’économie du pays.

L.C 4 : Des leçons pour la RDC sur une croissance économique constante

Sans instabilité politique, une croissance économique saine est possible.

L’instabilité est créée par les politiques : les sécessions, rebellions, dictatures, pillages, guerres civiles ou ethniques, libérations, tueries continues, manifestations de la population, répressions policières, violations des droits humains, tout cela résulte des mauvaises politiques.

Si nous faisons de la bonne politique comme le Botswana ci-haut, et si les politiciens font une bonne économie comme relevée ci-bas, nous pouvons connaître une croissance économique très élevée, même meilleure que celle du Botswana.

Une croissance économique stable est possible, si nous avons de bons politiciens.

La richesse minière n’est pas une malédiction, avec des bons dirigeants politiques.

Les prédateurs économiques mondiaux règnent là où il y a des mauvais dirigeants politiques. Les dirigeants honnêtes comme l’étaient les présidents Seretse Khama au Botswana ou Jerry John Rawlings au Ghana ont empêché les multinationales véreuses de faire leur loi dans leur pays respectif.

C’est la désorganisation entretenue du pays et la corruption généralisée des politiciens qui offrent notre pays en holocauste, aux spéculateurs financiers rapaces. Ceux-ci achètent de manière opaque nos actifs miniers à des prix scandaleusement cassés et les revendent à prix d’or, avec des contrats tenus secrets pour des raisons faciles à deviner. Ou entretiennent carrément des milices barbares et sanguinaires, afin de créer des zones de non droit dans le but de s’accaparer sans vergogne des ressources de ces zones.

Comme le Botswana, organisons le pays, mettons fin à la corruption, mettons partout des gens compétents, capables et d’un sens moral élevé, et nos ressources redeviendront rapidement une bénédiction pour tout le pays !

Les richesses minières doivent profiter en premier lieu au pays.

Les royalties et redevances minières reçues par l’État congolais sont ridicules par rapport à la valeur marchande de nos ressources exploitées dans les concessions minières. On peut imiter le Botswana et avoir des parts égales avec tous les investisseurs qui ouvrent des sociétés minières en RDC. Pour ainsi récupérer davantage de richesses pour notre population. D’autant plus qu’il y a souvent des sous-produits de grande valeur dans les exportations brutes.

Le Botswana l’a fait avec un produit. La RDC peut le faire avec ses nombreux produits stratégiques : le coltan, le cobalt, l’uranium… Quelle formidable richesse économique pour le pays si l’on se réappropriait une plus grande plus-value de notre secteur extractif ?

Vendre des produits miniers finis est la piste à suivre

Le Botswana a intelligemment négocié un partenariat public-privé (PPP) avec De Beers, la filiale d’Anglo American, le nr 1 mondial du diamant. Les deux parties ont formé une joint-venture (50/50) et créé la compagnie Debswana, pour l’exploitation des mines, et la Diamond Trading Company Botswana (DTCB), pour trier, tailler et vendre le diamant au Botswana. Le résultat de l’exercice est tel que, avec les taxes diverses et les royalties, on estime que l’État botswanais reçoit environ 85% des revenus du diamant, contre 15% pour De Beers.

La RDC fait l’export des produits miniers bruts, comme les petits exploitants miniers clandestins. Une honte. Sur base de notre propre code minier de 2002, que l’on dénonce nous-mêmes en 2018, parce qu’ayant permis à nos partenaires miniers de nous rouler pendant des années ! Et pourtant, des ministres avaient approuvé ce code. Et nos députés l’avaient voté ! Comment n’en avaient-ils pas décelé les lacunes ?  A peine croyable !

La RDC peut arriver à produire des produits miniers finis en RDC également. L’approche est simple.

L’approche gagnant- gagnant des champions sérieux

Là où nous sommes le nr 1 mondial en ressources, on recherche un partenariat gagnant-gagnant avec le nr 1 mondial de la transformation ou de l’utilisation de cette ressource, tablant sur les ressources stratégiques actuelles de l’économie mondiale, le coltan, le cobalt… Pour notre diamant, on peut approcher De Beers comme l’a fait le Botswana ; pour l’uranium, Orano français ou Cameco canadien ; pour le coltan, Tesla américain ; tous des champions ! Ainsi, on éliminera tous les spéculateurs financiers et autres investisseurs vautours, qui n’ajoutent aucune valeur à nos ressources, au profit des partenariats public -privé PPP avec des majors d’industries !

En raison de la position de nos réserves, on peut viser au minimum un partenariat 50% – 50% dans l’actionnariat des sociétés à opérer en RDC ! Simplement.

Pour le diamant par exemple, d’après le site de statistiques Statista.com, les plus grandes réserves de diamant en 2016 en Afrique sont en RDC (150 millions de carats), au Botswana (130 millions de carats), et en l’Afrique du Sud (70 millions de carats). Suivent la Sierra Leone, le Lesotho, l’Angola, la Namibie, le Ghana et le Zimbabwe. Nous pouvons donc réussir ces PPP à 50% – 50% !

Evidemment, on ne peut le faire que si l’on négocie, rien que pour les intérêts du pays. Les partenaires comprendront notre besoin de gagner plus, au vu de nos énormes besoins en termes des moyens financiers nécessaires au développement du pays et sauront qu’ils gagneraient à accompagner notre croissance économique.

Mais dès que l’on se met à demander des commissions ou l’on se montre enclin à la corruption, les partenaires comprennent aussi qu’ils ont en face d’eux des dirigeants véreux et cupides. Ce qui aiguise leur propre voracité et les incite à faire pencher la balance par leur puissance financière.

Botswana, le bon élève par ICI Radio-Canada

5. ÊTRE UNE REFERENCE MONDIALE EN MATIÈRE DE GOUVERNANCE

C.B 5 : Le Botswana ou le modèle de l’Afrique contre la corruption

Pays le moins corrompu en Afrique, assurant une distribution équitable des richesses nationales, en investissant dans la formation et la provision des soins de santé pour l’épanouissement de son peuple, 35e sur le palmarès de Transparency International 2019 des pays les moins corrompus, avec un score de 61/100, mieux que l’Italie et la Grèce, juste après le Portugal, l’Espagne et la Corée du Sud, le Botswana, comme le Seychelles et le Cap Vert, est un modèle pour l’Afrique.

L.C 5 : Des leçons sur la bonne gouvernance pour la RDC

Un pays africain peut être moins corrompu qu’un pays européen

La RDC est capable de quitter sa position au bas du palmarès de 170e sur 180, et son score de 18/100, où, même pour l’Afrique, il n’y a derrière nous que la Guinée Équatoriale, le Soudan et des pays venant des conflits comme la Libye, le Soudan du Sud et la Somalie.

Il suffit pour cela d’avoir un leader qui s’engage à nous transformer en un « pays zéro corruption », en restant transparent et ferme sur le respect strict des dispositions réglementant l’usage des deniers publics, en demeurant juste et exemplaire, et en se posant lui-même ainsi que son entourage en modèle des serviteurs de la nation. On peut être parmi les 35 premiers pays en 2023 !

Un autre moyen de réduire la corruption est l’interdiction d’enrichissement par la politique. Le salaire des politiques doit être bas, de façon à ce que, ne se lance en politique que ceux qui veulent réellement servir la communauté. Pour que le premier bénéficiaire des richesses de l’État soit la population. Pour que ceux qui veulent s’enrichir se lancent plutôt en affaires, dans l’agriculture et la production industrielle, et plus jamais en politique !

La bonne gouvernance est vertueuse

Une bonne gouvernance de notre part attirera des bons investisseurs, les meilleures multinationales, surtout si celles-ci sont cotées en bourse dans les grandes places financières, vu que les pratiques de corruption des autorités des pays tiers peuvent négativement impacter leurs valeurs boursières. (La pratique de « On Going Due diligence« ).

Une bonne éducation de la population amplifie le développement

 Le Botswana est le 1er pays en Afrique avec le taux le plus élevé d’investissement en éducation, par habitant.

Tant qu’on continuera en RDC, d’avoir des écoles primaires et secondaires à quatre sous, gratuites ou pas, on continuera à avoir une bonne partie des diplômés d’État ignorants. Et sans capacité de contribution aux efforts de développement.

Un bon plan des soins de santé accélère aussi le développement

Tant que maman Yemo, notre hôpital de référence nr1 de la RDC et les autres hôpitaux de référence, seront ce qu’ils sont, il n’y aura pas d’espoir de donner un service correct de santé à la population dans tout le pays. On réduit ainsi nous-mêmes, notre capacité de réaliser un travail productif !

6. AVOIR UN LEADERSHIP PATRIOTIQUE ET AGISSANT

C.B 6 : Le leadership de Seretshe Khama père, un modèle exceptionnel

Le premier président botswanais avait développé une vision qui s’est imposée à tous. Et que tous ses successeurs ont renforcée.

L.C 6 : Des leçons pour les patriotes congolais

Le premier levier du développement d’un pays est son leadership

Si vous avez un leadership de développement, vous aurez la chance d’avoir un pays qui s’organise, qui se structure mieux tous les jours, et qui améliore sans cesse les conditions de vie de tous ses habitants.

Si vous avez un leadership de prédation, vous aurez un pays de gangsters en costume-cravate, des rapaces aux discours lénifiants, des combinards dupeurs, des hommes perfides qui, en cachette, n’hésitent pas à créer le chaos pour en tirer de profit partisan.

Un leadership modèle pour les générations futures est possible

Quand un leader met la barre très haut, avec une vision grandiose presque impossible à atteindre, qui transcende sa personne et enflamme les générations futures ; quand il promeut des valeurs morales et immuables ; quand il impose l’exemplarité pour toutes les fonctions publiques, y compris la sienne propre ; quand il éduque la population sur le respect des valeurs positives, qui placent les intérêts du pays au-dessus de toute considération partisane, pour donner une vraie maturité de jugement politique à cette population ; et quand  il trace ainsi la voie afin de quitter avec sérénité son service à la communauté au moment convenu, pour pouvoir un peu s’occuper de lui-même ; eh bien, il sera difficile de déconstruire la fondation de la puissance socio-économique du pays qu’il aura ainsi posée.

La population sera mure assez et l’élite intellectuelle suffisamment prête, pour se lever et barrer la route à tous les errements politiques qui peuvent survenir.

La maturité politique accrue de la population appuie le leadership

Tant que nous accepterons qu’un élu, appelé à d’autre fonctions, se fasse remplacer par un membre de sa famille, nous ne pourrions jamais parler de la politique comme un service au peuple. De tels élus montrent à tous, qu’ils sont là pour se servir et faire de passe-droit aux membres de leur famille. Et que, les autres personnes autour d’elles ne sont que des marchepieds. Leur raison d’être en politique est claire, se servir eux-mêmes. Accepter cela, c’est passer à la population le message que la politique, c’est pour s’enrichir !

Tant que nous accepterons de nos bases politiques des discours du genre, « c’est notre tour, nous devons nous retrouver », il sera difficile de faire croire aux gens que notre population a de la maturité politique.

Tant que notre population affublera de superlatifs, tout politicien de son obédience, qui a réalisé une chose mineure, sans impact sur notre qualité de vie, on posera un problème de maturité politique du congolais.

Au Botswana, il y a eu un alignement de tous au leader qui servait le peuple, et chacun a cherché partout à faire mieux, pour le peuple.

Un bon leadership génère une dynamique du progrès

Quand la barre est mise très haut par le leader, quand ses agissements sont porteurs de progrès et d’espoir, et quand la transparence est sa façon de faire, l’alignement se forge facilement et finit par créer une dynamique d’excellence, d’amélioration continue, où chacun s’approprie la vision du leader et essaye d’aller plus loin que les autres, à l’exemple du leader !

7. POURQUOI L’AFRIQUE EST FAIBLE

C.B 7 : Les dirigeants africains sont peu soucieux de l’intérêt général

Vox Afrique pense que l’Afrique est faible du fait de ses dirigeants très peu soucieux de l’intérêt général, qui gèrent mal leur pays parce qu’ils sont ou incompétents, ou complexés, ou corrompus !

L.C 7 : La RDC ne peut pas survivre si elle est faible

La RDC est trop riche en ressources de toute nature pour se permettre d’être faible. Toute faiblesse va attiser la convoitise de nos ressources, nous mettre sur le dos tous les rapaces économiques du monde, proches ou éloignés et soumettre le pays au risque de démembrement sous les coups de butoir de tous ces aventuriers.

Plaçons partout des gens compétents, des gens ayant un sens moral et patriotique élevé, qui accepteront de s’imposer un style de vie modeste, tant que le pays ne sera pas mieux organisé et plus riche.

Rien ne sert de mettre la charrue avant les bœufs en faisant vivre les dirigeants au-dessus des moyens du pays. D’après les analystes des finances publiques, 60% du budget de l’année passée 2020 est parti dans les rémunérations des politiques et fonctionnaires, 15% aux dépenses de fonctionnement, 11% pour des dépenses autres non autrement qualifiées mais qui, dans les faits entrent dans les deux catégories précédentes ; soit 86% du budget pour le train de vie de l’Etat. Comment construire un pays dans des conditions pareilles ? Vivons d’abord modestement, afin de consacrer nos revenues à la construction de notre puissance économique.

Ne soyons pas nous-mêmes, par notre incurie, la cause de la déliquescence de notre pays !

CONCLUSION SUR NOS LEÇONS BOTSWANAISES

Devenir une référence mondiale en développement est à notre portée

La RDC notre pays, peut, elle aussi, devenir une référence mondiale en démocratie civilisée, en croissance économique impressionnante et en gouvernance éthique exemplaire, si comme le Botswana, nous bénéficions d’un leadership de développement éclairé que nous exerçons de façon désintéressée.

Cela est à notre portée !

Info sur la mission du Hub d’Innovation du Botswana, ouvert depuis 2016

2 commentaires

  1. Un point critique est la transparence des élections. Pourquoi a-t-on besoin d’un organe pour nous dire qui a été élu, alors qu’avec le vote électronique par des machines, tout le monde peut voir à la minute et par lui-même les résultats des élections ? L’accès aux résultats de vote devrait être libre pour avoir une vraie transparence. En sport, tout le monde suit bien les concurrents du début jusqu’à la fin des compétitions, non ? Pour quelles raisons cela doit-il être différent en politique ?

    1. En effet, avec les progrès du digital, plusieurs réformes du système électoral sont possibles, pour rendre les élections plus transparentes encore.
      Pour le scrutin présidentiel qui est uninominal majoritaire, les résultats finaux sont directement visibles, et instantanément, même s’il peut y avoir de problème de connectivité des coins ultra reculés du pays.
      Quant au scrutin parlementaire qui est proportionnel, il y a un seuil de représentativité qui intervient. Si l’on rend accessibles aussi les algorithmes qui calculent ce seuil et la pondération des résultats qu’il fait, on peut presque instantanément aussi voir le nombre des voix obtenus par les candidats et les résultats finaux pondérés par le type de proportionnalité pris en compte.
      Il y aura effectivement une plus grande transparence, l’organe électoral jouant le rôle de validateur des résultats ainsi observables par tous, comme dans les compétitions sportives.
      Très très intéressant comme suggestion ! Qui aura le courage de demander cette belle réforme ?

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