Tous les métiers de construction relatifs aux besoins des villages du 21e siècle, seraient ainsi appris à nos jeunes de l’arrière-pays, afin d’accélérer la modernisation de notre pays. Une modernisation par le biais de bons techniciens congolais certifiés, disponibles partout dans nos territoires, dans tous les domaines clés de construction des infrastructures de base. Des personnes qui seraient à l’aise avec toutes les nouvelles techniques de construction d’aujourd’hui.
A y regarder de près, on remarquerait que la plupart des maisons de Kinshasa ont été construites par des techniciens non qualifiés, qui avaient, quelque part, fait un apprentissage approximatif des métiers de construction de maisons, et qui se font parfois appeler architecte, ingénieur ou maître, sans jamais l’avoir été. Il en est de même de la plupart de nos mécaniciens auto et autres techniciens.
Quelle excellente modernisation notre pays connaitrait, si nos villages disposaient des apprentis maçons certifiés, des mécaniciens d’installation des machines et d’entretien mécanique, des électriciens, des informaticiens, etc, mais étant tous des apprentis dument certifiés, chacun dans son domaine ?
Ne serait-ce pas là une belle mission pour un INPP rénové, orienté vers le développement du pays profond ?
Cet apprentissage fait avec les villageois devrait être complété par des écoles de métiers de qualité, qu’on déploierait dans tous nos territoires. Des écoles qui couvriraient les curriculums métier complets, en partenariat, pourquoi pas, avec les grandes écoles techniques étrangères.
Ainsi donc, ces techniciens qualifiés pourraient construire aux normes, dans nos villages et territoires, nos bâtiments administratifs, de sièges de la police, des résidences de hauts fonctionnaires de l’Etat, nos hôpitaux, nos écoles, et ainsi de suite.
Cela aidera à booster les économies provinciales en y recyclant les financements faits par le pays pour la construction des infrastructures. Nous pourrions ainsi contribuer à l’éclosion d’une solide économie locale de construction, tant il y a des constructions à faire partout dans le pays, au lieu de laisser des étrangers régner en maîtres dans ce secteur, comme d’ailleurs dans presque tous les autres domaines techniques !
Cela contribuera aussi à disposer rapidement des services publics de base dans tous les recoins du pays afin de mieux y asseoir l’autorité de l’Etat.
Par cette approche, on pourrait élever le niveau technique des 100 millions de congolais que nous sommes, afin de transformer notre grand potentiel humain en un vivier de bâtisseurs modernes, de même niveau de technicité que les meilleurs ouvriers du monde, dans tous les domaines, pour la construction d’une nouvelle RDC plus moderne !
Se faisant, on donnerait une chance équitable et l’opportunité de s’épanouir à tous nos concitoyens de l’arrière-pays, vu que tout est à construire partout, dans tous nos territoires. Et tout le monde y gagnerait, d’avoir des techniciens qualifiés, qui exécutent correctement leurs travaux.
Il nous faudrait également mettre dans nos provinces et territoires des dirigeants à même d’entretenir cette dynamique de renforcement des capacités de notre population et capables d’apporter de solutions adéquates aux problèmes qu’un tel changement de compétences va surement entrainer.
Il y a du pain sur la planche, mais l’espoir est permis si l’on s’y met sérieusement.
Très intéressant et utile mais qui réveillera les autorités congolaises?????
Bonne question en effet. A chacun de nous d’agir. En parlant par exemple aux politiciens qu’il connait. Certains américains sont actuellement dans le MAGA, « Make America Great Again », ou rendre à l’Amerique sa grandeur. Notre slogan à nous serait très simple, de « Donner au Congo Sa Grandeur » ! Tout simplement.
Un commentaire reçu sur WhatsApp d’un ami:
Il est vrai que l’INPP est dispo pour ce travail d’autant plus qu’il est installé presque dans toutes les provinces avec l’aide de la coopération japonaise. L’autre atout de cette approche, c’est de lutter contre l’exode rural et favoriser par contre « l’exode urbain », si cela s’appelle ainsi. Nos centres urbains, du coup, vont dégraisser.
En effet. En développant des plantations, des fermes et des industries d’exploitation de nos ressources dans l’arrière-pays, on peut créer notre précieux exode urbain. 🙂
Si en plus, les leaders exigeaient aux politiciens d’avoir au minimum un pied-à-terre, chacun dans sa circonscription, si pas carrément une activité économique, le retour aux sources sera renforcé.
Aux politiciens actifs d’agir…
Micro centrales de basses chutes.
On peut en construire même en plein Kinshasa et alimenter certains quartiers !
Malgré la libéralisation du secteur depuis 10 ans, nous restons malheureusement les yeux vissés sur les Autorités, le Gouvernement ! Ça aussi, c’est une de nos maladies, nous les congolais !
Il semble qu’au Nord Kivu, il y a un tel dynamisme dans le secteur qu’ils fabriquent même des turbines artisanalement, un peuple qui ferait exception !
En effet. On attend tout du gouvernement en RDC. Malheureusement. Même si, il est vrai, il est payé pour développer le pays. On gagnerait énormément à être un peuple bâtisseur, constructeur. Et pas seulement des villas. Mais aussi des infrastructures qui résolvent nos problèmes communautaires. Comme les micro centrales électriques de basses chutes. Le pays manque de modèle d’entrepreneurs sociaux innovateurs. Hélas !