Le projet Bukanga Lonzo fût une idée très intéressante, mais qui avait été si mal articulée, hélas, que le pays y a laissé des plumes. Et, il semble qu’on n’essaye même pas d’en tirer de leçons positives.
Alors qu’un Bukanga Lonzo correctement mené aurait, de façon harmonieuse, intégré ce coin du pays à une chaine de valeur internationale forte, par l’export d’une production agricole congolaise, aux standards mondiaux.
Ainsi donc maintenant, au lieu de recruter des entreprises étrangères qui transformeraient nos concitoyens en ouvriers de leurs propres ressources, qu’on cherche plutôt des équipes de partenaires techniques nationaux ou étrangers, pour apporter à nos agriculteurs locaux, regroupés en coopératives, toute la connaissance technique requise pour la production, la transformation locale et la commercialisation internationale des produits agricoles congolais.
Ces coopératives monteraient des entreprises locales, dont la gestion serait assurée par les partenaires, durant tout le temps nécessaire à la croissance de ces unités agroindustrielles et au transfert des bonnes pratiques de gestion à nos villageois. Un partenaire de financement complèterait le tableau.
Tous ces partenaires seraient rémunérés, chacun pour son apport en industrie spécifique, par un pourcentage équitable et négocié des bénéfices réalisés par nos agriculteurs. Ce payement devrait être garanti par l’Etat, pour sécuriser nos partenaires.
Ce serait un genre de Service National repensé, pour travailler directement avec les villageois de nos 79.000 villages, avec un transfert de capacité assuré par des partenaires au développement appropriés.
Les Kulunas sont bien devenus des fonctionnaires bâtisseurs, n’est-ce pas ? En bien, que nos villageois aussi soient transformés en entrepreneurs en agro-industrie, pour devenir des constructeurs du Congo moderne. Par une sorte de Bukanga Lonzo et Kaniama Kasese, combinés et repensés, pour une prise en main de l’économie rurale par nos villageois, transformés et développés. Afin que la pauvreté n’existe plus dans un pays ayant un très grand potentiel de richesses, des richesses suffisantes pour tous !
Tant, cela est vraiment ridicule, qu’une part importante des congolais vive encore sous le seuil de la pauvreté, juste parce ce qu’elle ne sait pas comment exploiter industriellement le tas de ressources naturelles dont nous disposons. Que le gouvernement se lance le défi de structurer leur transformation en entrepreneurs ! Tout simplement.
C’est ici que les députés issus de nos territoires, destructeurs de la pauvreté, transformateurs de nos villages et missionnaires de leur terroirs pourraient jouer un grand rôle, pour un engagement à 100% de nos villageois, dans la démarche de leur propre transformation !
Commentaire d’un ami sur WhatsApp:
Tout ceci implique qu’en amont, certaines infrastructures et des aménagements soient réalisés. Routes de desserte agricole, ponts, rails, centre de santé, écoles, électricité… Afin de rendre attractifs ces milieux ruraux et stabiliser les populations.
En effet. Toutes ses infrastructures sont nécessaires. Le modèle colonial est intéressant.
C’est quasiment de façon concomitante que tout cela était fait.
Routes, rails et électricité étaient construits en fonction des projets industriels concrets qu’il y avait.
Quand on sait ce que l’on veut faire et que la volonté existe, on trouve toujours le moyen de faire ce qu’il faut.
Et éviter aussi de lancer des projets d’aménagement qui ne seront pas rentabilisés par des activités économiques « rentables » …