Une belle vision donne les avantages suivants : déclencher une prise de conscience, défier le statu quo, commander une transformation profonde, clarifier les enjeux et imposer une méthodologie dans sa mise en œuvre.
En effet, une bonne vision nous fera clairement prendre conscience de nos vraies forces, mais également de nos grandes faiblesses et de nos défis critiques, de façon que plus personne ne les ignore.
Elle défiera aussi notre statu quo. Ainsi donc, notre énorme retard par rapport aux pays européens, devrait susciter en nous un besoin urgent de nous remettre en question. Pour peu que l’on soit ambitieux et courageux, on se lancerait tous un grand défi, pour provoquer un bond en avant de notre pays !
La vision exige aussi une transformation profonde. Faire comme hier ne sera plus une option. Un changement radical sera nécessaire, pour aller au-delà de nos initiatives sporadiques non coordonnées du passé, et laisser tomber, tout ce qui n’est que cosmétique.
La vision va également éclairer notre destination finale et déterminer nos objectifs globaux, sectoriels, pour chaque province, et pour chaque territoire. Les résultats qui seront attendus de toutes nos structures seront ainsi bien définis.
Elle va soulever partout, la question fondamentale des moyens à mettre en œuvre. De ce fait, elle va nous imposer une solide méthodologie, dont les 5 concepts clés sont donnés ci-après.
1. La notion de la Mesure des Résultats, de leur Exactitude et de leur Accessibilité à tous
Toute vision se base sur un état des lieux qui publie, pour tous les secteurs clés, ses chiffres de référence de départ, et ses résultats finaux recherchés. Nos résultats finaux reposeraient sur l’exploitation industrielle optimale de toutes nos ressources, augmentée des valeurs projetées des économies que nous devons construire, comme notre économie de l’intelligence (ex. le Amazon congolais), celle de nos finances (ex. le Wall Street de Kinshasa), etc.
2. La notion d’une approche Stratégique Cohérente
Après analyse, on décidera des stratégies globales, sectorielles et régionales cohérentes, mais aussi des stratégies spécifiques, pour s’attaquer à nos problèmes particuliers, tels que financer notre développement, rehausser notre qualification professionnelle, créer réellement des richesses dans tous nos territoires, etc. On devrait concevoir notre propre modèle de développement.
3. La notion de Redevabilité, d’une Responsabilité Individuelle
Pour chaque œuvre, il y aura un responsable bien déterminé, comptable de son exécution conforme. Afin d’en finir avec nos problèmes non résolus et qui traînent, mais dont personne n’est responsable.
4. La notion de Qualité, d’une vraie réponse aux besoins fondamentaux de nos populations
C’est le niveau de perfection requis dans l’exécution de nos programmes, pour satisfaire nos populations concernées. Pour ne plus continuer avec nos approches du passé, dont l’impact local n’était pas souvent significatif.
5. Enfin, la notion de Suivi de l’exécution globale et locale des stratégies, étalée dans le temps
Cela nécessitera un système solide de collecte des données, des rapports sur l’avancement des programmes à publier régulièrement, un tableau de bord des indicateurs clés à tenir, etc. On disposerait alors pour chaque territoire, d’une comparaison des résultats avec les objectifs annuels poursuivis, mais aussi d’une comparaison des tendances avec les objectifs de 50, 25, 10, 5 et 3 ans.
Nous aurons beaucoup à gagner à devenir des bâtisseurs d’un grand rêve !