Comment irions-nous à l’aéroport si un jour, le pont de la rivière Ndjili sur le Blvd Lumumba était cassé ? Ce scénario catastrophe montre bien que le problème de transport urbain à Kinshasa est sérieux.
Ci-après, vous trouverez quelques exemples de solutions palliatives à nos bouchons, en attendant l’exécution de nos beaux projets :
Bus, taxis-bus, taxis, motos, tous doivent stationner hors de la chaussée. Etablir de larges bandes de passage piéton, et interdire aux piétons de déambuler hors de ces passages.
Aménager ces arrêts aux bas-côtés de la route. S’il n’y a pas d’espace disponible, faire de la bande externe de la chaussée une voie réservée aux véhicules de transport en commun. Avec interdiction de s’arrêter là où il n’y a pas d’arrêt.
Ces marquages sont faits d’un rectangle jaune avec des lignes entrecroisées. (L’image du texte). On ne s’y engage que si la chaussée est dégagée au-delà, pour continuer sa course. Cela nous évitera de nous bloquer mutuellement.
Que tout le monde se mettent en file derrière ceux qui étaient arrêtés avant, y compris les motos et les agents de l’ordre ! Une question de bonne éducation ! Pour la discipline, renforcer l’interdiction de rouler sur les voies opposées, les dalles des caniveaux, les trottoirs, les pistes cyclables ou les espaces verts à côté des routes.
Les autorités devraient s’y mettre aussi, pour ne pas donner le mauvais exemple ! Seules exceptions, les services d’urgence et le cortège officiel du chef de l’Etat.
Si le croisement devient impossible, exiger aux usagers de se laisser passer mutuellement en groupe de 3, élégamment !
6. Eviter le rétrécissement de la chaussée par des activités des tierces personnes sur le macadam.
Les marchés, les garages, les ateliers, etc., tout cela doit être sur les trottoirs, pour garder le macadam continuellement dégagé. Les clients de ces activités devraient se garer sur les trottoirs également. Personne n’encombre inutilement la chaussée.
Fixer des lieux pour le parking, au cas par cas. Les futurs agréments de ce type d’activités devraient exiger la disponibilité de parking hors de la chaussée.
Lister tous les bouchons connus. Trouver la solution appropriée pour chaque cas. Comme par exemple, pas de commerce à Matadi Kibala, entre l’entrée mama Mobutu et le Camp Matadi Mayo. Et y aménager des routes parallèles pour le commerce.
9. Promouvoir la courtoisie routière, pour fluidifier la circulation
Tant que faire se peut, céder le passage à tout véhicule en manœuvre devant vous, comme à la sortie d’une station d’essence ! Céder le passage aux piétons, aux bandes piétonnes.
10. Faire un test de maturité pour tous les chauffeurs de transport en commun, en plus de leur maîtrise du code de la route.
11. Multiplier par 10 le nombre de feux de signalisation, à commander à l’ISTA, pour une préférence nationale.
Replacer les panneaux de signalisation et faire les marquages au sol sur toutes nos routes macadamisées.
12. Bouter dehors les agents de roulage qui importunent, pour avoir un corps de police plus professionnel
D’autres mesures palliatives existent, mais ce court article ne peut les reprendre toutes. Nous en mettons quelques-unes aux commentaires.
Ces mesures palliatives sont-elles les meilleures qui existent ? Pas du tout ! Nos experts des services concernés auront des solutions plus pertinentes encore, chacun dans son domaine. Pourvu qu’on arrive à les tirer de leur inaction !
Ci-après un pot-pourri d’autres mesures palliatives possibles, davantage d’ailleurs un remue-méninges (Brainstorming) qu’une vraie série de proposition de solutions :
1. Restaurer le train urbain, de Matete et de Kinsuka
2. Développer les ferries par le fleuve, du beach Ngobila à l’aéroport, via Masina puis jusqu’à Kinkole
3. Pour le transport en commun terrestre, mettre aux terminus des bus de hauts grillages qui séparent la chaussée des aires de stationnement
4. Interdire l’arrêt des autres véhicules à la hauteur des terminus, le permettre au-delà des passages piétons uniquement
5. Les manœuvres demi-tour des bus doivent se faire aux aires de stationnement, et pas sur la chaussée
6. Le long des routes de transport en commun, récupérer les emprises de route anarchiquement occupées pour construire des arrêts, hors de la chaussée
7. Instaurer des files d’attente aux arrêts des bus pour donner priorité aux premiers arrivés
8. Installer des caméras de surveillance du trafic aux « rectangles d’arrêt interdit » importants afin de traquer les contrevenants
9. Faire une gestion dynamique du trafic aux croisements avec des feux de signalisation à temps réel (à fournir par l’ISTA), en fonction du trafic réel
10. Utiliser des drones de surveillance des points critiques de trafic et orienter les usagers de la route
11. Demander une déclaration forte des autorités des services de l’ordre, disant que tous les agents de l’ordre vont désormais donner le bon exemple, de respect, de l’ordre et de discipline sur la voie publique
12. Exiger de tout usager de la chaussée le respect strict du code la route, les wewas y compris. Pour ne pas dire, surtout eux !
13. Chaque commune devrait disposer d’un engin pour enlever rapidement les véhicules accidentés pour dégager les routes de la commune
14. En cas des travaux sur les routes, prévenir les usagers, les informer des dates début et fin des travaux, et leur donner les dispositions pratiques alternatives qui sont prises. On ne ferme pas une route sans dire aux gens où ils passeront en attendant !
15. Pour les activités à grande affluence existantes, trouver avec leurs responsables des espaces environnants, afin d’en faire des parkings, même si cela est éloigné d’une dizaine de minutes de marche
16. Ne pas délivrer de permis de construction d’un immeuble si son parking hors de la chaussée n’est pas suffisant pour ses occupants et leurs visiteurs
17. Mieux urbaniser la ville de Kinshasa. La ville ne peut pas être un grand marché, avec des commerces en plein air sur toutes les routes. Déterminer pour tous les quartiers les rues marchandes à ciel ouvert. Toutes les autres activités commerciales doivent être intérieures, dans des bâtiments ou des parcelles, ayant leur parking intérieur
18. Réduire le besoin de se déplacer pour des démarches administratives par le travail en ligne
19. Décentraliser les activités administratives, de la Gombe vers sous-divisions urbaines : Funa, Tshangu, Lukunga et Mont Amba
20. Décentraliser les grandes activités commerciales et sociales aussi, ventes de gros, agences bancaires, grands hôpitaux, grandes écoles primaires et secondaires, etc
21. Interdire le commerce avec une musique tonitruante dans les quartiers résidentiels ; toute activité avec bruit doit être intérieur, sans pollution sonore extérieure, avec un parking privé
22. Agrandir et macadamiser toutes les routes qui mènent au centre-ville, à partir des communes voisines : Barumbu, Kinshasa, Lingwala, Ngaliema et Kitambo. Macadamiser toutes les routes de ces communes pour les transformer en routes secondaires de désengorgement
23. Faire de l’avenue Kabambare un autre boulevard de 30 Juin, de Socimat au Poids Lourds
24. Donner des permis temporaires à tous les chauffeurs, après un test de conduite, en attendant l’émission des permis de conduire
25. Donner des numéros temporaires à toutes les motos, en attendant les plaques et exiger le port obligatoire de casque sur les motos
Tout est bon, mais il faut y ajouter la restauration de l’éducation de la population, dès le bas âge, à certaines valeurs telles que l’altruisme, l’humilité, le respect du bien commun, le respect de l’autre, le respect de l’autorité publique, le sens de la responsabilité personnelle en rapport avec les actes personnels posés, bref l’éducation citoyenne de base.
Vous avez raison. L’éducation citoyenne doit même être en tête de la liste des dispositions à prendre. Un bon comportement des uns et des autres va résoudre un bon nombre de nos difficultés.