En RDC, la population est-elle engagée a réaliser le développement du pays ? – (3)

Le classement IDH en 2011. La RDC, le dernier pays au monde
Le classement IDH en 2011. La RDC, le dernier pays au monde
Prière évaluer la pertinence de ce sujet

Troisième partie : Comment maintenir un engagement au développement en RDC ?

Le rappel de notre position de dernier pays, en 2011 et en 2012, au classement mondial de l’Indice du Développement Humain, IDH, devrait nous interpeller, comme peuple. Comment pouvons-nous en arriver là ? Ne doit-on pas quitter nos suffisances habituelles, pour nous engager résolument à reconstruire notre dignité nationale ? Il est vrai qu’en 2018, nous sommes passés à la 175e place sur 187 pays, mais nous sommes toujours dans la liste peu flatteuse des 15 derniers !

Nous devrions davantage nous mobiliser et chacun devrait s’engager pour développer ce pays. Voilà pourquoi nous avions donné un exemple des pratiques susceptibles de nous booster à progresser et décrivons ici quelques mécanismes pour maintenir un tel momentum d’engagement. 

Maintenir la pratique de fixation cyclique des objectifs ambitieux pour tous

Il faudrait continuer à établir annuellement, un objectif global toujours plus ambitieux pour le pays, décliner cet objectif pour tous les secteurs, à tous les niveaux, et obtenir l’alignement de toutes les organisations à cet objectif. Cette technique permettra de garder tout le pays sous pression, de façon continue !

Chaque congolais devrait avoir un résultat à réaliser, un résultat difficile si possible.

Entretenir en amont la motivation à l’origine de l’engagement

Différentes personnes s’attachent à différentes choses, pour des raisons différentes.

On s’attache souvent à une tâche, si l’utilité sociale de celle-ci est considérée comme importante par la communauté. Sa dimension apprenante lui ajoute un attrait supplémentaire.

De même pour son équipe, son organisation ou son travail, on s’y engage à fond en raison de la qualité de la relation interpersonnelle, de la finesse du management, des valeurs et des politiques mises en œuvre, des infrastructures utilisées, de la valorisation de la contribution des individus, etc.

Il faudrait actionner le bon levier pour un engagement requis, au travail de chacun pour le développement du pays.

Développer en aval les compétences appropriées et les maintenir à niveau

Dans le combat pour notre croissance économique, le développement par chacun de ses compétences doit devenir une constante de notre société. Surtout dans des domaines où nous disposons d’importantes ressources stratégiques, afin de garder une certaine maîtrise de leur exploitation.

On doit rester à la pointe des compétences relatives à nos ressources clés.

Forger des nouvelles normes professionnelles et sociales qui nous poussent vers le haut

Pour toute réalisation supérieure aux attentes, déterminer objectivement ses éléments clés de succès, ses pratiques techniques et relationnelles d’excellence et son impact positif sur l’organisation. Modéliser ses savoirs et les poser en nouveau standard pour tous, pour rendre ce succès reproductible.

S’il est ajouté à cela la pratique de la sanction d’incitation des agents, avancement pour les plus méritants, recul pour les moins engagés, on renforcera davantage la qualité et la vitesse de notre progrès.

Modéliser les nouveaux savoir-faire et savoir-être et les rendre disponibles pour tous.

Nous comparer aux meilleurs et toujours mesurer la distance à combler pour les rattraper

Après l’établissement des nouvelles normes, les comparer aux meilleures normes mondiales, et mesurer le gap qu’il nous reste à couvrir. Cela évitera de se croire arrivé, alors qu’on est encore loin du compte.

Ne pas se tromper des références sur notre progrès et nous comparer au premier de la classe.

Avoir des comportements adaptés à notre combat

La comparaison aux autres comporte des pièges, dont celui d’imiter leurs comportements non productifs. Comme, par exemple, le train de vie des dirigeants. Il faudra éviter de mettre la charrue avant le bœuf, en menant une vie inconséquente, au-dessus de nos moyens.

Vaut mieux rester un modèle d’efficience pour le combat de développement que l’on mène.

Entretenir une dynamique positive collective d’engagement

Comment faire pour que tout congolais se donne à fond pour avancer ? En faisant ensemble des choses simples qui engagent, comme celles-ci après :

Entonner un crédo du travail bien fait pour bâtir un Grand Congo

La RDC de demain est encore à inventer. Si aujourd’hui, on agit comme hier, demain, on aura les mêmes souffrances qu’aujourd’hui. Que chacun se détermine à « mieux-faire », dès maintenant !

Montrer les petites victoires faciles des groupes engagés (easy wins)

Les victoires rapides, qui apportent des améliorations immédiates, montrent qu’il est bon de mieux faire, et influencent les indécis.

Avoir des leaders d’opinion qui s’engagent

Cela entraîne souvent l’engagement de leurs supporters, surtout quand les mêmes valeurs et les mêmes ambitions sont en jeu.

Générer de bons modèles de réussite

Si l’on célèbre les personnes qui ont bien fait les choses, elles feront des émules. Beaucoup d’autres seront tentés de les imiter, de suivre leur piste.

Magnifier le sens de défi propre à certaines organisations à succès

Celles-ci se lancent régulièrement des défis positifs. Par exemple, à la revue périodique de leurs résultats, elles déterminent les points de satisfaction de la période passée et se fixent 3 ou 4 défis à relever dans la période qui suit. Des pratiques d’amplification des choses positives qui se font.

Créer un sens de résilience, de relèvement continu

Travailler pour dépasser toute contre-performance, encourager l’équipe à recommencer le travail, à continuer à se battre. Proposer l’assistance de tous. Pour qu’aucun agent ne reste à bord du chemin.

Avoir à tous les niveaux, des dirigeants modèles d’engagement

Mettre partout des dirigeants valables, dont le comportement exemplaire édifie tout le monde, la jeunesse en particulier.

Développer le sentiment d’appartenir à un pays qui sera formidable

Magnifier la cause commune pour laquelle on se bat et les dividendes qu’on va en tirer. Développer le sens de grandeur de notre pays, souligner notre caractère unique, notre ancrage à l’histoire douloureuse de notre peuple et notre foi dans le grand Congo de demain, bref exalter à fond notre âme congolaise.

Changeons notre logiciel actuel de suffisance afin de démultiplier notre puissance économique.

Conclusion: le Congo mérite mieux !

L’histoire du Congo est encore à écrire, en lettres d’or ! A nous de produire cette encre dorée, que les générations futures vont utiliser. Et chaque congolais peut y contribuer. Engageons-nous tous, dans ce combat sublime. Aucun congolais ne mérite d’être laissé pour compte.


Vous pouvez accéder aux parties 1 et 2 de cet article, qui sont épinglées juste en dessous de cette partie 3, au lien ci-dessous :

https://rdc-managermieux.com/

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